Notre Dame de Paris est l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture gothique mondiale. Elle s’élève au-dessus de l’île de la Cité comme un immense navire ancré par de puissants contreforts.
La cathédrale Notre-Dame-de-Paris est une structure massive, résultat d’un plan architectural élaboré, réalisant dans une certaine mesure les traditions du style roman. La cathédrale Notre-Dame de Paris a été construite sur le site de l’ancienne cathédrale Saint-Étienne, elle-même construite sur le site d’un temple gallo-romain dédié à Jupiter.
La construction de cette cathédrale a commencé dès 1160 sous le patronage de l’archevêque de Paris, Maurice de Sully, et s’est achevée vers 1345. Les séminaires de Notre-Dame sont en effet devenus le centre du pouvoir spirituel entre le 13e et le 14e siècle. Six évêques sortent de leurs murs, mais la cathédrale perd ensuite de sa suprématie, cédant l’Olympe de la primauté à des diocèses comme les cathédrales de Reims et de Saint-Denis.
Au fil des siècles, la cathédrale s’est peu à peu délabrée. Elle subit des dommages particulièrement importants pendant la Révolution française, lorsque les partisans les plus ardents de l’idée révolutionnaire commencèrent à détruire les statues des rois juifs sur la façade occidentale de la cathédrale, les prenant pour des monarques français par ignorance et par manque d’éducation.
L’importance de la cathédrale s’est légèrement accrue après le couronnement de Napoléon Bonaparte en 1804, mais à cette époque, les murs de la cathédrale étaient tellement délabrés qu’ils ont dû être drapés pour créer un cadre majestueux pour le couronnement.
La restauration tant attendue de la cathédrale Notre-Dame de Paris n’a commencé que dans les années 20 du XIXe siècle, en grande partie grâce à la pétition de Victor Hugo, qui a attiré l’attention du grand public sur ce problème dans son roman « La cathédrale Notre-Dame de Paris », dans lequel il décrit en détail l’état déplorable de la cathédrale.
Victor Hugo, comme d’autres écrivains du genre romantique, était en admiration devant l’architecture gothique, croyant sérieusement que les nefs vertigineuses des grandes cathédrales constituent le meilleur refuge pour les « âmes torturées ».
La restauration de la cathédrale a été confiée à l’architecte Viollet-le-Duc, qui a réalisé un travail de restauration très important et minutieux, voire trop minutieux selon certains experts.
La plupart des statues perdues de la façade furent restaurées (leurs originaux sont aujourd’hui conservés au Musée national du Moyen Âge), la flèche fut ajoutée et les lugubres gargouilles (museaux de tuyaux d’évacuation en forme de personnages fantastiques) furent installées.
Vous pouvez les voir de près si vous osez monter dans les tours de la cathédrale (visite quotidienne, d’avril à septembre, du lundi au jeudi de 9h00 à 19h30, du vendredi au dimanche de 9h00 à 21h00 ; d’octobre à mars, de 10h00 à 17h00 ; coût : 7 euros). Au début du nouveau millénaire, la façade de la cathédrale a été nettoyée en profondeur, ce qui a permis d’éliminer la saleté profondément enracinée et de mettre en évidence les merveilleuses sculptures des portails de la cathédrale.
Le regard s’arrête peut-être tout d’abord sur le portail central, qui représente le « Jour du Jugement ». La frise inférieure est un mouvement continu de défunts sortant de leurs tombes, tandis que dans la partie supérieure est assis le Christ, qui exécute le Jugement dernier. Les personnes à sa droite sont envoyées au paradis, tandis que les pécheurs à sa gauche sont condamnés à souffrir en enfer.
Il est intéressant de noter que, parmi les pécheurs représentés, il y a des personnes qui ressemblent à des évêques et à des monarques, ce qui implique que les maîtres médiévaux étaient capables de critiquer les puissants. Les maîtres avaient également le sens de l’humour : autour de l’arc du portail sont représentés de vilains anges qui auraient été modelés par des garçons de la chorale de l’église.
Le portail de gauche représente la Vierge Marie couronnée par le Christ ; la frise inférieure du portail illustre des scènes de sa vie. Le portail de droite montre la Vierge Marie sur un trône ; en dessous, on peut voir des scènes de la vie de sainte Anne (la mère de Marie) et du Christ.
Ces scènes utilisent des éléments visuels et symboliques pour nous aider à les comprendre non pas comme des épisodes distincts, mais comme un tout. Par exemple, dans la scène de la naissance du Christ, l’enfant est placé au-dessus de Marie, ce qui indique son statut supérieur, tandis qu’il repose non pas dans un berceau mais sur l’autel, ce qui, selon les historiens, fait allusion à son futur rôle de sacrifice.
A l’intérieur de Notre Dame de Paris, vous serez sans doute frappé par le contraste saisissant entre la pénombre de la nef centrale et la lumière tombant sur la première grande colonne du chœur, qui souligne le caractère sacré de l’autel.
Cette lumière pénètre dans Notre-Dame par les murs du fond des transepts, constitués aux deux tiers de verre, dont les magnifiques rosaces pourpres. Tous ces éléments, y compris les voûtes et les colonnes élancées atteignant le début des voûtes, sont des éléments architecturaux typiquement gothiques, tandis que l’espace autour des colonnes de la nef et la tendance générale à l’espace carré sont caractéristiques du style roman.